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DD - Rapport IPBES Biodiversite

 

-L'Introduciõn:

>> Face au « dangereux déclin de la nature […] la réponse mondiale actuelle est insuffisante ».

Voilà une des conclusions majeures du rapport scientifique du IPBES (le GIEC de la biodiversité), approuvé par 130 États, lors de la 7ème session plénière de cet organisme, qui se tenait du 29 avril au 4 mai, à Paris.

Dans les grandes lignes, ce « Résumé à l’intention des décideurs » montre que l’agriculture, la pêche et le changement climatique sont en train de provoquer l’extinction d’un million d’espèces. En réponse, il appelle à un remaniement radical de la société.

>>Nous avons la chance d'être averti et informé par un rapport scientifique d'une telle AMPLEUR, alors, on y va, voyons ça en détails!

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           Le tarsier des philippines est une espece protegee

-Le Rapport:

Ce rapport intergouvernemental d’évaluation mondiale sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques, premier en son genre, a été élaboré en 3 ans, par 145 experts issus de 50 pays avec des contributions additionnelles apportées par 310 autres experts.

>>Autrement dit, c'est pas du papier cul ^^  Ne pas jeter de papier toilettes interdiction de signer vector illustration khbpn5

L’étude, qui est la plus exhaustive réalisée à ce jour, est basée sur une revue systématique d’environ 15.000 références scientifiques et sources gouvernementales, mais également sur les savoirs autochtones et locaux, et aborde pour la première fois, les questions concernant les peuples autochtones et les communautés locales.

>> Ça c'est hyper important!

Le rapport complet qui comprend six chapitres (et toutes les données) fera plus de 1.500 pages et sera publié dans le courant de l’année.

>> On le trouve pas encore sur le net.

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Qu’est-ce que l’IPBES ? De l’anglais Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, l’IPBES est un organisme intergouvernemental indépendant qui rassemble depuis 2012, plus de 130 États membres. Son but ? Publier des évaluations scientifiques objectives quant à l’état des connaissances surl la biodiversité de la planète, les écosystèmes et les contributions qu’ils apportent aux populations. L’organisme est aussi chargé d’imaginer des outils et méthodes pour protéger et utiliser durablement les atouts naturels vitaux.

-Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère:

Sur les 8 millions d' espèces animales et végétales sur Terre, dont 5,5 millions d’espèces d’insectes (>> sont nombreuses les p'tites bêtes, mais essentielles), le rapport estime qu’environ 1 million sont aujourd’hui menacées d’extinction, notamment au cours des prochaines décennies, chose « qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité ». Et parmi les 5,9 millions d’espèces terrestres (>>veut dire que le reste est sous l'eau), plus de 500.000 ne bénéficient plus de l’habitat naturel nécessaire à leur survie sur le long terme !

Le rapport scientifique précise également que plus d’un 1/2 million d’espèces terrestres peuvent d’ores et déjà être considérées comme des « espèces mortes ambulantes » si leurs habitats ne sont pas restaurés rapidement.

>> On est donc à 1.5 millions qui disparaissent dans les 30 prochaines années, et à mon avis c'est pas que les insectes !!

+Quelques chiffres sur le déclin des espèces:

1. Depuis 1900, l’abondance moyenne des espèces locales dans la plupart des grands habitats terrestres a diminué d’au moins 20 % en moyenne >> C'est énorme ça !!

2. Au moins 680 espèces de vertébrés ont disparu depuis le XVIe siècle. On estime que de 10 % d’espèces d’insectes sont elles-aussi menacées.

3. Plus de 9 % de toutes les races domestiquées de mammifères utilisées pour l’alimentation et l’agriculture avaient disparu en 2016, et 1 000 races de plus sont menacées.

4. Plus de 40 % des espèces d’amphibiens (>> tu sais les grenouilles Etc..), près de 33 % des récifs coralliens et plus d’un tiers de tous les mammifères marins sont menacés >> Ici il y a un décalage avec le Giec, qui estime à 90% la perte des récifs coralliens. Par contre, 1/3 de mammifères marins, ils l'avait (on l'avait !!) pas vu venir celle là.

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                     L'Ili pika, un mammifère très rare et menacé d'extinction

 

- L'agriculture:

75% de l’environnement terrestre et environ 66 % du milieu marin ont été significativement modifiés par l’action humaine.

>> Hop hop hop, je m'arrête une minute là dessus. Relisez la phrase..

-75% de la surface sur terre a été dégradée par l'homme. Pas habitée, pas découverte, pas utilisée par parcimonie de temps en temps, non, modifiée significativement par l'action humaine !!

-66% des fonds marins, ces fonds qui représentent les deux tiers de la surface du globe et dont on en connaît à peine 10%, on les a déjà, via notre activité, détruit à plus de la moitié !!

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En moyenne, ces tendances ont été moins graves ou évitées dans les zones qui appartiennent à ou sont gérées par des peuples autochtones et des communautés locales.

>> Revenir au local, aux traditions, la culture de la terre bordel, la vie en symbiose avec la nature.

Malgré une augmentation de 300 % de la production agricole depuis 1970, 11 % de la population mondiale reste sous-alimentée, tandis qu’environ 860 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire rien qu’en Afrique et en Asie. Parallèlement, 23 % des terres sont dégradées si bien que leur productivité dégringole.

>> L'agriculture industrielle intensive ne marche pas, il faut revenir à des pratiques agroécologiques et restoratrices.

Autre constat, les petites exploitations (moins de 2 hectares) contribuent au maintien de la richesse de la biodiversité, mais elles assurent aussi mieux la production végétale et l’approvisionnement alimentaire mondial que les grandes exploitations.

>>Et Toc! Monsanto et autres pourritures

+Quelques chiffres-clés sur l’agriculture:

  • Environ 1/3 de la surface terrestre mondiale et 75 % des ressources en eau douce sont consacrées à la production végétale ou animale>> C'est quoi ce délire ?! On mange encore de la viande tout les jours et bouffe industrielles après avoir lu ça^^
  • 12 % des terres émergées non couvertes par les glaces (>>hors Groenland et Antarctique) sont utilisées dans le monde pour la production agricole et 25 % pour le pa?turage (>>pour nourrir le bétail), dont +/- 70 % des terres arides (>>surconso en eau).
  • Environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues au défrichement, à la production végétale et à la fertilisation, les aliments d’origine animale contribuant pour 75 % à ce chiffre. >> Si tu fait le rapide calcul, t'arrives à 25x0.75 = 19% de resp. CO2 pour la viande.
  • Une partie de la production agricole annuelle mondiale (75 % des types de cultures vivrières) dont la valeur pourrait atteindre 577 milliards de dollars US, est confrontée au risque de disparition des pollinisateurs due aux méthodes d’agriculture intensive. >> cela signifie que d'importantes populations paysannes, qui dépendent de leurs cultures directement (def. vivrière), vont être confrontés à la baisse de leur récolte. 
  • En 2015, environ 100 milliards de dollars d’aide financière dans les pays de l’OCDE sont allés à une agriculture potentiellement nuisible pour l’environnement >> un scandale due aux lobbies, à combattre.
  • Le rapport souligne des habitudes de consommation (régime alimentaire, gaspillage), qui éviterait cette surexploitation.

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                                             Impact viande                                                                                                      Permaculture

-Les Forêts:

Les experts estiment que près d’1/3 de la superficie forestière mondiale a disparue par rapport à l’ère préindustrielle. Parallèlement, la récolte de Bois brut a augmenté de 45 % >>conso papier, Etc..

À titre d’exemple, le rapport affirme qu’entre 1980 et 2000, ce sont 100 millions d’hectares de forêt tropicale qui ont été perdus, dont environ 42 millions en Amérique latine (principalement à cause de l’élevage du bétail) et environ 7,5 millions en Asie du Sud-Est (80 % pour l’huile de palme).

+Quelques chiffres-clés sur les forêts:

  • 5,6 gigatonnes d’émissions de CO2 sont séquestrées dans les écosystèmes marins et terrestres chaque année, ce qui équivaut à 60 % des émissions mondiales de combustibles fossiles. >> Si on les détruit.. on les détruit, bé on perd l'équilibre global
  • 68 % des capitaux étrangers allant aux secteurs du soja et de viande bovine (principale transformation de l’Amazonie) transitent par des paradis fiscaux. >> Ça c'est pareil faut les supprimer
  • Entre le XVIIIe siècle et 2000, 87 % des zones humides ont disparu >> terrains innondés qui abrite une forte biodiversité. ça, c'est très dommage. 

                                                                 Depositphotos 79993200 stock photo trees of wild forest

                                                               Forets, etres vivants en voie de disparition

-Les océans:

On le savait déjà, les principaux stocks de poissons marins disparaissent en raison de la surpêche. Ainsi, en 2015,

-33 % des stocks de poissons marins ont été exploités à des niveaux non durables,

-60 % au niveau maximum de pêche durable,

-seulement 7 % à un niveau inférieur à celui estimé comme étant durable.

Plus de 55 % de la zone océanique est couverte par la pêche industrielle, soit une surface quatre fois plus grande que l’agriculture >> c'est énorme!

En outre, on constate une importante disproportion entre les pêcheries artisanales, qui représentent plus de 90 % des pêcheurs commerciaux, soit plus de 100 millions de personnes et 46 % des prises mondiales de poissons; et les quelques grandes entreprises industrielles qui à elles seules accaparent le reste (>>soit 54% des prises).

La biomasse des poissons devrait continuer à diminuer de 3 à 25 % d’ici la fin du siècle (>>soit une génération) dans les scénarios de réchauffement climatique faible et élevé respectivement.

+Quelques chiffres-clés sur les océans:

1. Le niveau moyen des mers a augmenté de 16 à 21 cm depuis 1900.

2. On dénombre 400 zones mortes soit plus de 245.000 km2 d’écosystèmes côtiers hypoxiques (à faible teneur en oxygène) à cause des déversement de produits phytosanitaires…

3. 100 à 300 millions de personnes sont exposées à un risque accru d’inondations et d’ouragans en raison de la perte d’habitats co?tiers et de leur protection.

"Pour le bien de la biodiversité des océans et de la sécurité alimentaire de milliards de personnes dans le monde, les gouvernements devraient cesser d’accorder des subventions à la pêche nuisibles à l’environnement, actuellement estimées à 20 milliards de dollars par an."

                                                    Carte synthese mora                              6a0120a6779686970c01b7c9524149970b pi

                                                                        Map surpêche industrielle mondiale                                                  Label peche durable

-Les pollutions:

D’après les experts du rapport IPBES, les facteurs responsables directement de changements affectant la nature et ayant les plus forts impacts à l’échelle mondiale sont (talalala)  :

  1. les changements d’usage des terres et de la mer (>>en agri par ex)
  2. l’exploitation directe de certains organismes (>>euh, notre conso Alimentaire je pense)
  3. le changement climatique
  4. la pollution
  5. les espèces exotiques envahissantes

"Nous ne pouvons pas sauver le climat sans sauver la biodiversité et vice versa".

Le dérèglement climatique intensifie la perte de biodiversité, et lorsque les catastrophes frappent, elles le font plus durement là où la nature est dans un état précaire (>>ex récifs et tempêtes, boisements et coulées de boue, Etc..)

+Quelques chiffres-clés concernant les pollutions:

  • 80 % des eaux usées mondiales sont rejetées non traitées dans l’environnement. >> Ça ça fait mal !!
  • 300 a? 400 millions de tonnes de déchets industriels divers (métaux lourds, solvants, boues toxiques, etc.) sont déversés dans les eaux du monde chaque année. >> Ça aussi
  • L’exposition aux polluants atmosphériques subie par les citoyens des pays a? faible revenu a doublée.

 Je vous epargne des photos associees..et on passe aux humains.

-L'humain:

3,7 milliards d'humains en 1970, une croissance des zones urbaines qui ont plus que doublées depuis 1992, tout ça fait pression sur les espaces naturels. Pour les 4 milliards environ de terriens dépendant des médecines naturelles, la perte de la biodiversité menace leur armoire à pharmacie… Mais aussi la nôtre puisque 70 % des médicaments pour lutter contre le cancer sont des produits naturels ou synthétiques inspirés par la nature.

-Quelques chiffres clés concernant la pression humaine:

  • 75 % du milieu terrestre et 37 % des zones marines sont « sévèrement altérés » par les activités humaines.
  • 28 % de la superficie mondiale des terres reviennent aux peuples autochtones, dont plus de 40 % en zones protégées et 37 % en zones « vierges » >> on voit la diff avec nous
  • environ 60 milliards de tonnes de ressources renouvelables et non renouvelables sont extraites chaque année dans le monde, un chiffre qui a doublé depuis 1980(>>Soit en à peine 40 ans)
  • Bien que seulement moins de 1 % de la superficie des terres soient utilisée pour l’exploitation minière, elle a des effets négatifs importants sur les sols, la flore et la faune mais aussi la santé humaine.
  • 25 millions de km de nouvelles routes goudronnées devraient être construites d’ici 30 ans, surtout dans les pays en développement.
  • Plus de 1000 militants écologistes ont été assassinés entre 2002 et 2013.

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                                                Dans le centre de Pékin le 23 décembre 2010

Toutefois, les nombreuses solutions mise en place pour faire face à la crise climatique, comme la protection et la restauration des puits de carbone naturels, la gestion durable des terres, les pratiques agroécologiques, le respect des savoirs autochtones, semblent apporter une amélioration pour la biodiversité, l’eau, le sol, ainsi que le bien-être des populations.

 

-Avec tout ça?

Pour Sir Robert Watson, Président de l’IPBES, « les preuves accablantes contenues dans l’évaluation globale et obtenues à partir d’un large éventail de domaines de connaissance, présentent un panorama inquiétant ».

En effet, en dépit des progrès réalisés pour conserver la nature et mettre en oeuvre des politiques en faveur de celle-ci, le rapport met en évidence que « les trajectoires actuelles ne permettront pas d’atteindre les objectifs mondiaux visant à conserver et exploiter durablement la nature.

Ainsi les objectifs d’Aichi (>> équivalent protocole Kyoto, pour la biodiv, élaboré en 2011) en matière de biodiversité pour 2020 ne seront pas atteints puisque seuls 4 sur 20 sont remplis, ce qui est un frein considérable aux Objectifs de Développement Durable pour 2030  : « la perte de biodiversité est donc non seulement un problème environnemental, mais aussi un enjeu lié au développement, à l’économie, la sécurité, la société et l’éthique ».

« Les écosystèmes, les espèces, les populations sauvages, les variétés locales de plantes et les races locales d’animaux domestiques diminuent, se réduisent ou disparaissent. Le tissu vivant de la Terre, essentiel et interconnecté, se réduit et s’effiloche de plus en plus".

Selon les auteurs du rapport de l’IPBES, les « tendances négatives de la nature continueront jusqu’en 2050 et au-delà, dans tous les scénarios politiques explorés dans le rapport, sauf dans ceux qui proposent un changement transformateur – cela en raison de l’impact qu’aura l’augmentation du changement d’usage des terres, l’exploitation de certains organismes et le changement climatique, toutefois avec des différences significatives selon les régions".

+Quelques chiffres encourageants:

  • Les investissements pour la conservation réalisés de 1996 a? 2008 ont permis de réduire de 29 % le risque d’extinction pour les mammifères et les oiseaux dans 109 pays.
  • Plus de 107 espèces (oiseaux, mammifères et reptiles) très menacées ont bénéficié de l’éradication des espèces envahissantes dans les îles.
  • 29 % des exploitations agricoles mettent en oeuvre des pratiques de production agricole durable dans le monde entier (représentant 9 % de toutes les terres agricoles)
  • En conformité à l’objectif 11 d’Aichi10 % des zones côtières ou marines et 17 % des zones terrestres sont conservées >> ça c'est top!!
  • Même s’il reste encore beaucoup de chemin à faire, 15 % environ des espaces terrestres et 7 % environ des espaces maritimes sont déjà protégés.

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          La forêt sèche de Gouaro en Nouvelle Calédonie, zone cotiere protegee                La panthere des neiges n'est plus une espece menacee

 

-Les solutions, on en veut:

Ça tombe bien, le rapport s’est également attelé à présenter des actions en faveur d’un développement plus durable et les trajectoires pour les mettre en oeuvre dans des secteurs tels que l’agriculture, la foresterie, les écosystèmes marins, les écosystèmes d’eau douce, les zones urbaines, l’énergie, les finances et bien d’autres.

 « Des ‘changements transformateurs’ sont nécessaires pour restaurer et protéger la nature[…] Les intére?ts particuliers doivent e?tre dépassés pour le bien de tous ».

>>"Les intére?ts particuliers doivent e?tre dépassés pour le bien de tous", ça c'est une phrase qui est porteuse de valeurs!

 On y va:

  • L’adoption d’une gestion intégrée et des approches intersectorielles qui prennent en compte les compromis entre la production alimentaire et celle de l’énergie, les infrastructures, la gestion de l’eau douce et des zones co?tières, ainsi que la conservation de la biodiversité. >> bon ok c'est la plus simple pour commencer. En gros, réfléchir et agir global, pas que le rendement et dans son coin.
  • Une transformation du système agro-alimentaire vers une solution durable en optimisant la gestion de l’eau, et la lutte contre le gaspillage.

  •  La restauration des écosystèmes, la multiplication des aires protégées,

  • Des quotas de pêche "efficaces",

  • Une réforme des aides publiques et de la fiscalité,

  • L’évolution des systèmes financiers et économiques mondiaux, loin du paradigme actuel centré sur la croissance économique, pour des politiques futures plus durables. >> On y revient, une fois encore
  • Les intérêts particuliers doivent être dépassés pour l’intérêt général.

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-Conclusion Rapport :

Si le rapport estime qu’il n’est pas trop encore tard pour agir, il insiste sur le fait qu’il faut s’y mettre maintenant et à tous les niveaux, du local au mondial…C’est un « changement transformateur » qu’il faut entreprendre : « un changement fondamental à l’échelle d’un système, qui prend en considération les facteurs technologiques, économiques et sociaux, y compris en termes de paradigmes, objectifs et valeurs ».

Cette volonté de changement va très certainement susciter une opposition de la part de ceux qui ont des intére?ts attachés au statu quo, mais cette opposition doit et peut e?tre surmontée pour le bien de tous.

Le rapport de l’IPBES évoque d’autres outils à disposition des gouvernements pour améliorer la “durabilité” du système économique. Il évoque même la nécessité de s’éloigner du dogme de la croissance. Il s’agit de considérer la qualité de vie et non la croissance économique comme objectif.

>>Il s’agit de considérer la qualité de vie et non la croissance économique comme objectif". Autre phrase porteuse de valeurs.

Les autochtones sont parvenus par leurs savoirs ?intégrés et reconnus pour la première fois à ce niveauà limiter ce déclin de la biodiversité, qui toutefois se trouve “sous une pression de plus en plus importante. >> Pression mise par les gros projets d'investissements énergétiques, déforestation, miniers ect..

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                                                          Lutte Autochtone contre projets pollueur sur leur territoire

 

-Et la France d'en tout ça!! :     172 1724404 drapeau france bleu blanc rouge rayures europe clip

La France est appelée à jouer les premiers rôles dans la course contre la montre pour tenter d’endiguer la dégradation de la biodiversité à l’échelle mondiale. D’ailleurs, le plan biodiversité lancé en 2018 est un des derniers faits d'armes de Nicolas Hulot, avant sa démission.

Il faut dire que l’Hexagone et ses territoires ultra-marins répartis sur tous les continents abritent une biodiversité d’une richesse insoupçonnée:

-On accueille près de 10% des deux millions d'espèces connues dans le monde, présentes de la Guyane à la Polynésie en passant par le bocage nantais.

-Quelque 95.000 espèces d’oiseaux, d’insectes, de poissons, de mammifères, de plantes à fleurs ou de champignons, vivent en France métropolitaine,

-Plus de 80.000 en outre-mer,

-Près de 18.000 de ces espèces sont endémiques (>>locale et n’existent nulle part ailleurs), dont 83% en outre-mer (selon les chiffres 2018 de l’Observatoire national de la biodiversité -ONB).

Or, sur ces 180.000 (>>95+80 en gros) espèces recensées en France, plus de 1300 (>>soit quasi 10%) sont considérées comme menacées au niveau mondial par la liste rouge de l’Union internationale de la conservation de la nature (IUCN). Et plus de 25% le sont au niveau du seul territoire.

Une richesse particulièrement fragile qui fait porter une très large responsabilité sur les épaules des autorités françaises qui sont les seules habilitées à préserver ces espèces, qu’elles soient connues ou encore à découvrir. À en croire le bilan 2018 publié par l'Observatoire national de la biodiversité, de nombreuses espèces risquent de s’éteindre avant même d’avoir été découvertes puisque deux tiers des groupes d’espèces présents dans les outre-mer sont insuffisamment répertoriés”.

Bilan des courses: à en croire l’IUCN, la France figure désormais parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales menacées au niveau mondial, ce qui lui confère “une responsabilité majeure dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité qui frappe la planète.

Malgré des progrès soulignés depuis les années 70, date à laquelle la France s’est dotée d’une législation visant à protéger son patrimoine naturel, le tableau dressé par les observateurs demeure particulièrement préoccupant. Parmi les espèces menacées de disparition:

-des mammifères, comme le vison d’Europe, le lapin de garenne, le lynx, le loup ou l’ours, mais aussi des oiseaux comme la bécassine des marais ou le martin pêcheur d’Europe, des amphibiens comme la grenouille des champs ou des poissons comme la raie bouclée.

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                                        Lbécassine des marais                                                  Le Vison d’Europe   

Les dernières années ont, d’autre part, vu une chute “vertigineuse” des oiseaux des campagnes (-60 % de moineaux friquet depuis dix ans, un tiers d’alouettes des champs disparues en quinze ans..), selon une étude choc du CNRS et du Muséum d’histoire naturelle, publiée en mars. Le tout sur fond d’une chute vertigineuse du nombre d’insectes.

Les indicateurs 2018 de l’ONB, qui agrègent les données sur le vivant récoltées par des dizaines d’organismes, concluent de leur côté à une baisse globale de 30 % de ces oiseaux des champs entre 1989 et 2017. Et le déclin touche aussi les oiseaux des villes, comme les moineaux parisiens (parisiens tête de chien!! Pardon), et même depuis 2005 les oiseaux “généralistes” (qui vivent dans tous types de milieux) qui, avant, contrebalançaient la disparition des autres. Autre classe particulièrement touchée, les chauve-souris : elles ont diminué de près de 40% en métropole en dix ans.

+Autres chiffres en France:

Entre 2006 et 2015, la métropole a perdu près de 600.000 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels, soit l’équivalent d’un département comme la Seine-et-Marne, remplacés principalement par des surfaces goudronnées.

Les cours d’eau sont aussi de plus en plus fragmentés par des ouvrages (16 obstacles à l’écoulement pour 100 km de cours d’eau en 2018). Les espèces exotiques envahissantes menacent également les écosystèmes et les espèces indigènes, avec lesquelles elles entrent en compétition.

La France compte 509 de ces espèces introduites par l’homme, volontairement ou non, en dehors de leur habitat naturel, comme le frelon asiatique, l’ambroisie ou la grenouille taureau (>> Le premier est un fléau pour nos abeilles, la deuxième est une plante invasive via son pollen, la dernière envahi le sud ouest, ce jusqu'à pouvoir avaler une poule!).

-Les solutions rien que pour vous:               Images 4

Bé on les a déjà évoquées en grandes majorité cher(e)s lecteurs(rices) assidues!!

>>En un, la Nourriture bien sûr:

-du BIO sans pesticides pour pas tuer les p'tits insectes et dégueulasser les cours d'eaux et nappes phréatiques

-Plus appuyée sur les végétaux et moins sur la viande et produits laitiers, pour réduire les pressions sur les espaces protégés et/ou à re-verdir

-du local pour limiter les échanges internationaux et arrivées de parasites envahissants

-varier les poissons dans vos assiettes (sardines, fruits de mers en place du saumon et thon)

-ne plus acheter de produits avec huile de palmes pour limiter la déforestation

>>Après ça, cinq propositions que l'on placera en gestes du mois:

- Limiter l'achat de Jeans > cette industrie pollue des plus les cours d'eaux. Et un jeans, n'est ce pas fait pour durer à la base? Si vous souhaitez changer, regardez sur les annonces d'occaz, vous trouverez forcément votre bonheur. Et faites de même avec les votre non utilisés, placez les sur le marché !

- Arrêter l'utilisation de tout produits agressifs (produits ménagers tel lessive, détergents... produits cosmétiques tel maquillage, déodorants aérosols, crème solaire ...) qui risqueraient de finir dans les océans. Des solutions respectueuses existent à chaque fois.

- Arrêter le Coca cola > une des multi des plus polluantes pour les océans. On vient d'apprendre qu'elle finance professionnels de santé, chercheurs, pour faire passer leurs business devant les risques de santé et pollution. De purs c*****ds, en France, rien que 8 millions de dépenses depuis 2010 à cet effet. Perso, le rhum (ou wisky si vous voulez) sera servi sans cette merde désormais.  

- Regarder l'étiquetage Papier/Bois > en achetant européen et label Fsc, vous limiter la déforestation tropicale! Encore une fois, le premier geste c'est de ne pas consommer :)

- S'intéresser à des financements participatifs de projets de défense de l'environnement (via le moteur de recherche Lilocroundfunding, ..), pour aider les minorités ou même DOM/TOM.

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-Conclusion:                       

Voilà un rapport de plus sur le Changement Climatique et ses conséquences. Cette fois ci sur la Biodiversité, que l'on place trop souvent, à tord, en second plan des inquiétudes après nous humain.

Soyons conscient de l'opportunité que nous donne ces experts, de connaître, après un boulot titanesque de trois de recherches, l'impact de notre activité vis à vis des autres habitants de cette planète.

Le bilan, on ne pouvait s'attendre à l'inverse, est alarmant sur l'état de la planète. Pour ceux qui seraient passé directement à la conclusion par faute de temps (prenez le temps...), je retiendrai :

75 % des terres et 66% des fond marins ont été "gravement altéré" par les activités humaines,

1,5 /8 millions des espèces animales et végétales sont menacées d’extinction d'ici 30 ans,

> Notre traitement des océans comme poubelle mondiale (93% des stocks de poissons en surpêche, 80% des eaux usées mondiales rejetées non traitées, 400 millions de tonnes de déchets industriels déversés chaque année),

1/3 de la superficie forestière mondiale a disparue par rapport à l’ère préindustrielle, 

> Le financement continu des multi pollueuses et lobbies,

> La différence de durabilité des terres traitées par les peuples autochtones

> Le rôle primordial que doit jouer la France, avec 10% des espèces connues dans le monde.

Mais le rapport affirme aussi qu’il n’est pas trop tard pour agir et que les solutions existent. Les gestes du mois ci-dessus sont en phase.

 

>>"Nous ne voulons pas seulement survivre. C'est tout l'enjeu de ce rapport", souligne l’un des auteurs. Et oui, la disparition de la biodiversité représente un enjeu sanitaire majeur pour l’être humain, sur la qualité de l’air, l’eau potable, l'alimentation, la résilience, le bien être, l'économie...

Alors que de nombreux scientifiques considèrent que nous sommes au début de la sixième "extinction de masse" (non mentionnée dans le rapport) et la première dont l’homme est responsable, les chercheurs appelent à une action décisive et immédiate pour éviter la catastrophe.

L’enjeu est d’initier un "changement transformateur" de notre société.

Prochaine réunion des États membres de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique en Octobre 2020 en Chine pour ce qu'on appellera la COP15. 

D'ici là, à nous de faire notre part..

 

-Gestes du mois :

?Pétition Biodiversité a signer :

WWF UK a lancé une pétition signée dans les quatre coins du monde, à destination des 'leaders' du monde pour agir maintenant suite aux conclusions du rapport: 

https://voicefortheplanet.org

Vidéo associée avec Cyril Dion entre autre:

https://m.youtube.com/watch?v=s5S6tnsUiDU

?Changer son alimentationstep by step

?Les 5 gestes pour assidus: le Jeans, le Coca, ecoproduits du quotidien, financement participatif et le Bois

 

-Sujets DD liés au Vietnam:

-Projets solidaires croisés tels la Marque Marou chocolate, croix rouge "Son La" et "lai chau"

-Pays qui sera frappé par le RC (montée des eaux, typons, delta du Mékong sous l'eau, culture riz)

-5eme pays rejet mondial de plastique derrière la chine Indonésie Philippines,

-Fort importateur de pesticides et phytosanitaires.

-Plaque tournante du trafic mondial d'animaux entre Afrique du Sud et Chine, un des maillons clé à débouter

-Catastrophe de l'Aciérie "formosa", tuant des millions de poissons fin 2016, via eaux usées contenant du cyanure, 40000 pêcheurs ruinés..

-Pêche à la dynamite toujours d'actualité

-Le tapir, le rhinocéros de Sumatra, et bientôt les tigres, sont éradiqués du pays 

-Découverte de nouvelles espèces en // toujours à ce jour

-Energie primaire: 56% charbon, 13% nucléaire, 29% hydroélectrique

-Déforestation aussi et encore.. et on se sert chez les plus pauvres, au Laos. Les forêts du Cambodge sont exploitées par la Thaïlande et Taiwan, pour info

-Politique de reforestation peu convaincante (choix d'espèces inappropriées, rappelez vous, surface insuffisante..).

 

-Sources:

-Article fortement inspiré de:

-https://www.consoglobe.com/rapport-ipbes-05-2019-cg

-https://www.consoglobe.com/rapport-ipbes-05-2019-cg/2

Puis, complété par:

-https://www.france24.com/fr/20190506-direct-audrey-azoulay-unesco-rapport-alarmant-biodiversite-mondiale

-https://www.huffingtonpost.fr/entry/onu-rapport-biodiversite-extinction-espece_fr_5ccff459e4b04e275d4cc343

-https://www.huffingtonpost.fr/entry/biodiversite-pourquoi-la-france-figure-parmi-les-10-pays-les-plus-menaces_fr_5ccfe789e4b0548b735c5c7f?ncid=other_huffpostre_pqylmel2bk8&utm_campaign=related_articles

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